Maroc
C'est près de la gare d'Oulad Ziane à Casablanca, sur un bout de trottoir, que plusieurs jeunes africains désirant rejoindre l'Espagne tuent le temps.
Entrés pour la plupart clandestinement au Maroc depuis l'Algérie, ils se plaignent de leurs conditions de vie très précaires et du racisme des habitants du quartier.
Ici, les sanitaires de la gare routière sont les seuls espaces d'hygiène auxquels ils n'ont toujours pas accès. Sans aide, livrés à eux-mêmes, dans cette mégalopole de 4.2 millions habitants, ils disent broyer du noir au quotidien. Certains vivent ici depuis cinq ans.
L'association marocaine des droits humains dénonce régulièrement les conditions difficiles de ses jeunes et appelle les autorités à intégrer les plus vulnérables dans des centres d'accueil temporaires. Mais le Royaume sous pression des Européens applique un contrôle sévère des frontières et une politique dissuasive contre l'immigration irrégulière sur son territoire.
Devenu le refuge de ses jeunes désireux de regagner l'Europe, le quartier d'Oulad Ziane est le théâtre de tensions récurrentes. Dernier épisode en date, l'interpellation mi-janvier de six jeunes exilés à la suite de violents heurts lors d'une évacuation d'un camp de fortune sur le chantier d'extension du tramway.
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